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Jean Noël : Éditorial : Psychanalyste, art et politique article – De la parole performative – Think tank de la Fondation Mercure

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  Les fondations Mercure ont pour vocation de développer des ateliers de réflexion et de discussion autour d’une thématique dont l’énonciation s’avère féconde. Ici, le think tank proposé tourne autour de trois pôles : Psychanalyse, Art et Politique. Tant dans la parole de l’analysant que de l’analyste, ou encore dans le geste de l’artiste ou encore dans la parole du politique, dire c’est faire : une parole juste dans la cure a des effets de guérison dans le corps, une parole juste dans l’hémicycle de parlementaires peut provoquer des changements dans la société, le geste juste d’un artiste change notre manière de percevoir le monde. Le texte ci-dessous propose de balayer le terrain avant toute investigation : inutile de revenir sur de vieilles polémiques stériles, il s’agit de se pencher sur ce que c’est « qu’une parole juste », tant chez l’artiste, le politique ou le psychanalyste pour s’autoriser, peut-être, de se donner les moyens de changer le monde ! Pour faire partie de ce think

La page d'Alexandre : Quelques propositions relatives au reel et à l’objet lacaniens.

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  Le Symbolique, ensemble de la totalité des signifiants, est un champ où n’ existe aucun complémentaire. Comme le rappelle très bien Saussure dans sa perspective synchronique du langage, un mot ne vaut que dans sa différence d’ avec d’ autres éléments de la langue et, pour le définir, c’ est à d’ autres signifiants que l’ on devra faire appel. On ne peut donc écrire un signifiant seul où isolément car un signifiant renvoie toujours à un autre signifiant.   S1———————-👉S2   Un nom propre va représenter le sujet qui est produit par cette nomination : il devient sujet du signifiant appartenant à l’ Autre, c’ est-à-dire à ce dont il dépend et qui le précède : le Symbolique au coeur duquel il est déposé. Il ne pourra se réapproprier qu’ à se représenter en un autre signifiant et non motu proprio. Il sera donc toujours ab alio et non a se. C’ est pourquoi il est barré.   S1———————👉S2 — $ D’ être barré, soit d’ être dans l’ incapacité absolue de se réapproprier totalement en soi ( a se), le

Jean Noël : Éditorial : La joie, au travers…

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  Il ne s’agit pas du bonheur, ou encore du souverain bien qu’Emmanuel Kant décrivait comme le bonheur à hauteur de la justice, c’est-à-dire un bonheur qui vient par surcroît d’une action juste, ou encore d’un bonheur qui peut faire l’objet de l’espérance d’un juste qui ne le connaît pas encore… Non, je parle de joie, de celle-là même, toute spirituelle, qui fait sourire, rire, chanter, danser quelles que soient les circonstances, une flamme qui paraît éternelle, légère, inaliénable, relative au simple fait d’être vivant… Et être vivant cela ferait sourire ? Qu’en est-il de cette joie dans un monde triste ? Triste comme la mort, la mort partout: nous vivons sur un empilement de cadavres accumulé de générations en générations au cours des siècles, nous vivons dans les rues de Bruxelles où la misère extrême nous saisit à la gorge quand on marche à côté de corps endormis ou enivrés roulés dans des couvertures crasseuses se protégeant du froid dans un sommeil de désolation, quand les bombe

Jean Noël : Quand la machine s’éveillera d’André Soleau

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  « Quand la machine s’éveillera » d’André SOLEAU aux Éditions Nord Avril J’aime ce texte. D’emblée, il me replonge dans le pays de mon enfance, celui de ma mère de Cambrai (Boussières-en-Cambrésis, pour être précis), au sud du village d’Ecquedecque, village du protagoniste de ce roman.  Pour le dire autrement, c’est « ach nord », comme nous le décrit l’auteur : d’immenses plaines légèrement vallonnées recouvertes de blé ou de feuilles de betterave en été et en hiver des étendues désertes dont la terre labourée se cristallise en mottes givrées, où le vent frais vous emplit d’une ambiance minérale, propice, finalement, à gagner en spiritualité. Alors que la ville de mon cœur reste Bruxelles, revenir en terre flamande-française me fait gagner en vigilance quant à la nature de ce que l’auteur nous dit. Etienne, homme s’approchant des soixante-dix ans, est un vieux râleur qui ne veut plus aucune aide, et qui n’en a cure de la démission de sa fille qui ne veut plus le soutenir et le laisse,

La page d'Alexandre : La pulsion, le fantasme, le symptôme et l’ objet.

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La pulsion est le lieu topologique formé subséquemment à la perte originelle de l’ objet a. Ses bords sont constitués par l’ écart entre ce que l’ on nomme le corps (le soma) et le langage. La pulsion n’ est donc satisfaite ni par la solution apportée au besoin organique ( nourriture, chaleur, etc…) ni par le langage où le Sujet est barré car réduit au Signifiant qui l’ y représente. La pulsion se pare donc du fantasme pour illusoirement fermer le lieu de la perte de l’ objet a. La répétition du fantasme et des actes posés pour tenter de l’ assouvir, soit le symptôme, tient à ce que la pulsion, jamais satisfaite, réitère son algorithme géométrique afin d’ atteindre en vain la jouissance. Vanité de cette tentative car la jouissance est, de structure, perdue comme surface externe de l’ objet a. La cure analytique est une entreprise de démontage du fantasme qui couvre la pulsion qui le réitère par la répétition. La cure démontre à l’ analysant que la jouissance n’ existe nulle part et que

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