Jean Noël : « Les échos du silence » d’Alain Valet

« Les échos du silence » d’Alain Valet, aux Editions Maelström Révolution, collection City Lignt. 50 petites pages pour trois euros. En fait, c’est pas cher pour beaucoup, tant on y revient sur ce texte épuré, cette poésie qui ne s’embarrasse de rien d’autre que d’elle-même, en quelques traits de lumière. « Quelque part, une femme dans un cocon, le soleil l’embrasse, elle frétille, le soleil sourit, elle s’allume comme un ver luisant » Où la nature, décrite souvent âpre, sèche, minérale, propice à la recherche de « quelque souvenir au bord de la mémoire et de l’oubli », s’éveille, foisonnante, lumineuse, lorsque pointe le désir… Mais un désir sans objet, nu, avide… Et puis il y a aussi l’évènement du féminin. Au détour d’une quête sans objet, « où l’on n’est plus qu’une terre, un sol, une lande rase, désertique », l’émotion est forte lorsque : « Je ne sais qui est cette femme, elle marche dans mes cendres, et cependant le bruit de ses pas résonne comme si elle sautait dans des flaques