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Affichage des articles du août, 2022

La page d'Alexandre : Les rapports de Jacques Lacan à la philosophie (première partie)

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C’est en épigraphe à sa thèse doctorale (élaborée sur une lecture de la « Psychopathologie générale » de Karl Jaspers écrite en 1913) que Lacan, en 1932, cite son philosophe favori du Grand Siècle : le génial Baruch Spinoza. Si la fin de la vie de Lacan est toute empreinte de topologie, ne peut-on y voir un retour à une conception toute spinozienne sur le mode du « more geometrico » ? La lecture d’Alexandre Koyré (1882-1964) lui fera découvrir à travers le Cogito cartésien le sujet de la science. En 1934, il assiste au Séminaire d’Alexandre Kojève relatif à la « Phénoménologie de l’Esprit » (1807) de Hegel. Une influence de Martin Heidegger (1889-1976) transpirant de la lecture kojévienne de Hegel. À partir de ces influences multiples allant du XVIIème au XXème siècle, Lacan revisite et refonde plusieurs concepts au début des années 1950 : – Le désir : du désir comme conscience de soi chez Hegel, Lacan passe au désir du désir de l’Autre. – La négation : Toute hégélienne, elle est l’ess

Jean Noël : « CEnTaURE » de Valéry Meynadier

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« CEnTaURE » (Une vie morcelée) de Valéry Meynadier aux éditions Chèvrefeuille étoilée Il y a des textes qui sont terribles mais qui se lisent comme du petit lait pour celles ou ceux qui n’ont pas froid aux yeux… Quand j’ai lu les critiques sur Babelio, hormis l’un ou l’autre commentaire avantageux, je me dis que les lecteurs, de nos jours, sont tout de même de petites natures. Il ne faut pas être une petite nature pour lire Meynadier, parce que c’est à cette condition-là, et uniquement à cette condition que l’on entend la petite musique mozartienne, le rythme joyeux, oui, je dis bien joyeux, d’une plume qui n’a pas non plus peur d’elle-même. Valéry sauve le monde dans toute son horreur par les mots et l’écriture. C’est bluffant ! Et même les formules horrifiantes qui viennent çà et là en sont presque drôles tellement elles relèvent d’une réelle virtuosité d’écrivaine : « Elle a du psoriasis dans les cheveux et parfois, ça Gratte, alors elle s’enduit d’une potion puante, à base De puna

Jean Noël : Éditorial : Où en sont les femmes ?

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  Mon roman, dès le neuvième chapitre, emporte un philosophe (German, pour ne pas le citer) dans une quête très singulière, et cela à l’issue d’une expérience traumatisante (que je ne vais pas décrire ici, après tout, cher lecteur, s’il vous reste à  lire mon roman, achetez-le !) Pourquoi, dans toutes les civilisations, la femme est perçue comme « seconde en humanité « ?  Eve est accouchée de la côte d’Adam ! Un comble ! La femme n’a accès aux responsabilités politiques depuis moins d’un siècle, les femmes, pour la plupart d’entre elles, ont encore peur de leur mari et de ses violences, des petites filles nourrissons sont encore abandonnées voire assassinées en Chine, les Afghanes sont mises dans des sacs, les Indiennes font l’objet de violences et de discriminations, des Pakistanaises sont victimes de crimes d’honneur et les petites Egyptiennes sont encore excisées par millions ! Et les guerres passent par des viols collectifs au Kivu (Congo) ou en Ukraine. Quand vous y regardez de pl

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